suite des articles "Numérique responsable"


Numérique responsable

Un article de Francis Vivat, relu par Didier Mallarino et Emmanuelle Frenoux. repris du site EcoInfo, du GDS EcoInfo, ingénieurs et des chercheurs des secteurs de la recherche et de l'enseignement supérieur en France autour d'un objectif commun "Agir pour réduire les impacts (négatifs) environnementaux et sociétaux des TICs (Technologies de l'Information et de la communication)" une publication sous licence CC by nc nd

EcoInfo est régulièrement sollicité sur l'impact des e-mails, ou « comment réduire son impact carbone par le tri des e-mails », il nous semble donc que le recoupement d'informations dont nous disposons nécessite un article précisant notre position.

Il est intéressant de constater que si on regarde les estimations au cours des ans, elles s'affinent et ce qui semblait vrai à une époque se basant sur des données plus difficiles à évaluer peut devenir faux, ou tout au moins obsolète, à mesure que les évaluations sur lesquelles elles se basent progressent.
2011 : l'ADEME donnait un poids moyen des mails de 19 g CO2eq
2018 : The CarbonLiteracy.com affichait4 g CO2eq, se basant sur le livre de Mike Berners-Lee
2020 : The CarbonLiteracy.com, après une mise à jour corrective de Mike Berners Lee dans la seconde édition de son livre, afficheentre 0.03 g CO2eq et 26 g CO2 eq, en fonction du type de mail, et indiquant clairement la dépendance au temps passé devant son écran.

Remarque : l'article de 2018 est cité entre autres par l'articlede Futura Science de mars 2019 -affiché avec une date mise à jour 2022, mais sans changer les chiffres-.

Mike Berners-Lee lui-même a mis en garde contre l'utilisation de ses données du précédent livre dans un tweet de 2020 :

To clarify, following FT and BBC pieces, the carbon footprint of sending an email is trivial. Looks like UK gov has misused a press release from OVO that in turn used estimates from the 2010 version of my book 'How Bad Are Bananas ?' (now updated).https://t.co/pm3gqP5blO

— Mike Berners-Lee (@MikeBernersLee) November 19, 2020

(« Pour clarifier, à la suite des articles de FT et de la BBC, l'empreinte carbone de l'envoi d'un e-mail est insignifiante. On dirait que le gouvernement britannique a abusé d'un communiqué de presse d'OVO qui, à son tour, a utilisé des estimations de la version 2010 de mon livre « How Bad Are Bananas ? » (maintenant mis à jour). », traduction Google)

Ce que montrent les dernières estimations, c'est bien que le poids d'un mail est énormément lié aux terminaux utilisés, et donc au temps passé à écrire ou lire le mail en question, puisque le calcul utilisé affecte une part de celui-ci en fonction du pourcentage d'utilisation pour gérer un mail.

Il faut à ce stade rappeler que ces estimations, afin d'être les plus précises possible, se basent majoritairement sur des Analyses de Cycle de Vie (ACV), mais plus précisément, des ACV attributionnelles, pour lesquelles on attribue les impacts à posteriori pour donner un « degré de responsabilité ». Ces ACV ne devrait jamais être utilisées pour vérifier une modification des hypothèses (par exemple en diminuant le nombre de mails), mais il faudrait alors faire une ACV conséquentielle, qui elle, évalue à priori l'évolution des impacts si on change des hypothèses. C'est très rarement fait car beaucoup plus compliqué, et pour ainsi dire jamais cité dans les articles de presse. Utiliser une ACV-A pour faire de l'ACV-C est à coup sûr la possibilité de raconter des âneries.

En simplifiant, le fait de ne pas envoyer un mail ne va pas faire disparaître votre ordinateur, ni le réseau, ni les serveurs, et si en plus vous restez devant votre écran à rêvasser, voire pire, à regarder une vidéo à la place de lire un mail, au mieux, cela ne change rien, au pire, cela aura plus d'impact.

Par contre, si le fait de de ne pas envoyer de mails vous conduit à ne plus utiliser d'ordinateur, et donc de ne pas en (r)acheter, là, il y aura un impact positif important, sous réserve encore (effet rebond), que cela ne vous fasse pas acheter un nouveau téléviseur à la place.

Si parler des emails permet de déclencher une discussion sur l'impact du numérique, c'est bien, sinon, c'est plutôt anecdotique en terme d'impact réel.

Une bonne conclusion de la part de l'article de la BBC du 19/11/2020, citant Mike Bernes-Lee :
« Envoyez un e-mail si vous pensez que l'autre personne l'appréciera, et ne le faites pas s'il ne le fait pas »

« Le plus gros « gaspillage » d'un point de vue environnemental et personnel sera l'utilisation du temps par vous deux. »

Original :

« Send an email if you feel that the other person will value it, and don't if they won't, » he said.
« The biggest ‘waste' both from an environmental and personal point of view will be the use of time by both of you. »

Références :

Carbon Literacy :
https://carbonliteracy.com/the-carbon-cost-of-an-email-2/ (obsolète)
https://carbonliteracy.com/the-carbon-cost-of-an-email/ (actuel)

ACV / Effet rebond :
https://ecoinfo.cnrs.fr/wp-content/uploads/2020/06/2021_06_24_ANF.pdf

Relecteurs : Didier Mallarino, Emmanuelle Frenoux.


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Connaissances et compétences pour les Low-tech les journées lowtech enseignement supérieur, Grenoble, 24 - 26 octobre

Description de cette initiative Connaissances et compétences pour les Low-tech
les journées lowtech enseignement supérieur, Grenoble, 24 - 26 octobre


via forum LTRE (Sacha)
Le projet LT4SUSTAIN (Erasmus+ 2022-2025) porté par un consortium de 6 partenaires issus de 3 pays (FR, BE, IR) entend sensibiliser largement la société aux Low-Techs. A ce titre, son ambition est de donner aux nouvelles générations les moyens de trouver des solutions aux problèmes actuels et futurs en fonction des besoins réels, et dans un environnement durable, grâce au développement de méthodes pédagogiques innovantes, multidisciplinaires et de cours ancrés dans le territoire.
Dans ce cadre nous organisons une conférence autour des low-tech et de l'enseignement qui aura lieu à Grenoble les 24, 25 et 26 octobre 2022.

  • Programme : conférences, tables rondes, ateliers, … Tout le détail est disponible ici .
  • Inscriptions en suivant ce lien

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Nom du porteur de l'initiative projet LT4SUSTAIN
Auteur de la fiche Michel Briand
Type d'acteur Collectif
Echelle d'action Globale
Ville Grenoble
Mot Clef
  • Ingénierie pédagogique
  • Transition écologique
  • Lowtech
  • Numérique responsable
Champ Date 24.10.2022
Champ Date 26.10.2022

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Dans le livre blanc intitulé Agriculture & Numérique publié à l'occasion du dernier salon de l'agriculture par des scientifiques de l'INRAE et d'Inria, le numérique est perçu
comme une opportunité à saisir pour contribuer à la transition vers l'agroécologie
et des pratiques à la fois vertueuses et efficaces. Qu'en est-il réellement chez les paysans ? La parole est à Marine BENOISTE, coordinatrice du réseau Agroécologie au sein du réseau des CIVAM (centres d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural) qui fédère des groupes d'agriculteurs et de ruraux, travaillant de manière collective et sous forme associative à la transition agro-écologique.

Antoine Rousseau.

Un article repris du blog binaire, une publication sous licence CC by

Les systèmes économes et autonomes en intrants

Dans le réseau des Civam (centres d'initiative pour la valorisation de l'agriculture et du milieu rural) nous défendons les valeurs de l'éducation populaire : accompagner et animer les projets agricoles et durables sur nos territoires. Ce travail en collectif se fait dans le souci de porter des modèles agricoles économes et autonomes. Ces modèles visent à rendre une ferme moins gourmande en intrants – préjudiciables à la préservation des équilibres écologiques et sociaux – et moins sensible aux aléas économiques, climatiques et géopolitiques, en limitant les achats extérieurs.

Le réseau des Civam est attaché à la montée en compétences individuelles et surtout collectives, qui confère à terme autonomie de pensée et d'action. Nous faisons valoir une agriculture paysanne forte de son expérience de terrain, riche du temps passé à observer, à comprendre et s'approprier ce qui se passe sur sa ferme, précurseur bien avant même que la notion d'agroécologie ne fasse son apparition, alternative quand l'Etat et les marchés enjoignent de produire toujours plus. Dans ces fermes, le numérique n'est évidemment pas absent : guidage GPS, salles de traites, alertes météos, etc. Mais jusqu'où reste-t-il réellement au service du métier de paysan ?

Quitter une dépendance pour une autre ?

Le métier de paysan.anne est un métier exigeant, qui nécessite de l'observation et une maitrise du fonctionnement des écosystèmes, qui suppose de bonnes capacités d'adaptation aux incertitudes naturelles et météorologiques et qui requiert une certaine souplesse pour être présent.e.s à des heures inhabituelles ou bien le week-end. C'est également un métier qui compte sur une certaine adaptabilité, chaque jour est différent, travailler avec le vivant se révélant imprévisible. Face à un métier qui semble astreignant, l'automatisation de certains procédés (robot de traite, capteurs connectés, tablettes, drones, etc.) peut apporter un confort précieux. Pourtant dans une quête d'autonomie, le numérique peut se révéler comme une nouvelle forme de dépendance : alarmes stressantes, dysfonctionnements anxiogènes, besoin de faire appel à des techniciens pour pallier à la moindre défaillance du système.

Dans un système agricole durable, économe et autonome, les paysans se reconnectent avec leur métier, retrouvent du plaisir en prenant du temps d'observation et de compréhension auprès de leurs animaux et de leurs cultures et en maintenant les cheptels et les surfaces à « taille humaine ». Le quotidien devient plus serein car il ne dépend plus de grosses industries semencières ou phytopharmaceutiques qui dictent leurs lois. Dans ce contexte, le passage au numérique semble soudainement antinomique. Il serait bien dommage, pour les agriculteurs qui trouvent (ou parfois retrouvent) du lien et un sens à leur métier, de le perdre au profit de la technologie : une ferme branchée pour un métier déconnecté du terrain.

Économiser ou investir, faut-il choisir ?

Alors qu'il devient impératif d'économiser les ressources – et non plus d'aller en puiser « ailleurs » – que l'eau et la biodiversité s'amenuisent, que l'urbanisation poursuit sa course folle, que l'extraction des terres rares souvent indispensables aux nouvelles technologies pollue et bien souvent exploite le travail des enfants, investir dans une agriculture toujours plus consommatrice de technologie ne semble pas avoir beaucoup de sens. Toutefois, mieux quantifier les besoins des plantes et des animaux, mieux mesurer les quantités d'eau et d'intrants utilisés peuvent œuvrer pour une agriculture plus économe et plus vertueuse. Investir pour économiser ? Exploiter certaines ressources pour en épargner d'autres ? Les questions méritent d'être posées et surtout consciencieusement étudiées avant d'investir à tout va et de réaliser dans 20 ans que nous y avons peut-être été un peu fort, que nous n'avions pas besoin de multiples machines pour penser à notre place. Il est urgent de nous interroger sur le bon équilibre entre l'homme, la machine et la technologie. Il est maintenant acquis que l'avenir n'est pas dans la croissance permanente du numérique au détriment de l'humain. Nous oublions bien trop souvent que simple et efficace est généralement source de satisfaction et de valeur ajoutée, dans une course à la complexification pour un sentiment virtuel de croissance et de mieux être.

Après avoir visité des fermes Civam, Thibaut Audouin, installé à Chemazé (53) en vaches laitières a ainsi mis en place de nouvelles pratiques qui modifient sa charge de travail et sa manière de produire du lait (traite une seule fois par jour, élevage des veaux sous nourrices). Avec ce nouveau système, il explique « nous ne sommes pas incités à investir pour créer des charges et à produire plus. Si on devait essayer de calculer un niveau de rémunération horaire, on s'approcherait de 20€ de l'heure, en faisant un métier que l'on aime et dans un cadre plutôt chouette ».[1] Des chiffres qui donnent envie, dans une profession où gagner moins que le SMIC horaire est la norme. Une recherche de valeur ajoutée qui permet par exemple aux fermes laitières herbagères Civam +15% de résultat par actif par rapport à leurs voisines en conventionnel.

A l'heure du produire moins et mieux

Le contexte de la guerre en Ukraine a remis une question majeure sur le tapis : avons-nous réellement besoin de produire plus ? L'agriculture de précision, en optimisant l'ensemble du système permettra de meilleurs rendements à moindre coût – une fois les coûts d'entretien et de maintenance déduits et les coûts d'investissement amortis. En d'autres termes, les fermes devraient être plus compétitives sur le marché. Si l'on y regarde de plus près, entre gaspillage et mauvaise répartition des denrées produites, avons-nous réellement besoin de produire plus ?

Dans ce cas, que choisir entre numérique pour produire plus et « mieux » et l'agroécologie pour produire mieux en quantités nécessaires et suffisantes ? Semble-t-il plus raisonnable et en accord avec l'atténuation du changement climatique et la préservation de l'environnement, d'augmenter la taille des fermes et de les automatiser ou revenir à des fermes économiquement viables, à taille humaine et respectueuses de la nature ?

Les citadins quittent leurs métiers « derrière un ordinateur » pour produire de leurs mains, ce n'est a priori pas pour se retrouver dépendant du numérique en s'installant. Au-delà du simple passage au numérique dans un énième métier, c'est le mode de vie que nous souhaitons pour l'avenir qui est remis en question. Pour sortir de cette fausse évidence que le métier d'agriculteur sera facilité, optimisé et rendu plus écologique par les nouvelles technologies, il est urgent d'aller à la rencontre des paysans et de leur demander leur avis. [2]

Marine BENOISTE, Coordinatrice nationale agroécologie, Réseau CIVAM

[1] Source : L'observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers – Exercice comptable 2019 – Réseau CIVAM Pôle AD Grand Ouest (décembre 2021)

[2] La parole aux paysans – Assemblée Générale du Civam de Loire Atlantique mai 2022

« Nous sommes parfois confrontés à la non adaptation des nouvelles technologies à notre environnement et à nos pratiques. Sur nos parcelles bocagères, le guidage GPS (de tracteurs/ machines agricoles…) ne fonctionnait pas. Lorsque le technicien est passé pour regarder il nous a dit « Ah oui… Pour que cela fonctionne, il faudrait couper les arbres » ! »


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Cet article est la seconde contribution reprise du site de Stéphane Crozat après l'article qui présentait quelques définitions sur le lowtech et le numérique : Low-technicisation et numérique (1) quelques définitions .

Voici la description de la posture choisie par l'auteur.

Une publication en prolongement du webinaire de Riposte Créative Pédagogique : Librecours et numérique.

On ne peut donc pas envisager d'informatique low-tech et on peut difficilement imaginer un monde sans numérique. En revanche on peut envisager d'agir sur l'informatique que l'on privilégie : de plus en plus puissante et génératrice de nouveaux besoins, ou au contraire plus modeste et moins invasive.

La low-technicisation est une proposition alternative au techno-solutionnisme.

Elle s'oppose à la fois :
aux postures qui rejettent la technique : technophobie, retour à l'état de nature...
aux postures qui rejettent ou minorent les enjeux écologiques : négationnisme écologique, climato-scepticisme, green washing...

Rejet de l'écologie

Climato-scepticisme

Il existe une activité scientifique (cf GIEC) qui expose rationnellement :

  • la réalité de l'épuisement des ressources et des sols, de la perturbation du cycle de l'eau, de la modification de l'atmosphère, du réchauffement climatique, de la chute de la biodiversité (courbes exponentielles) ;
  • le lien entre l'évolutions de ces paramètres et l'activité industrielle humaine (origine des courbes au XIXe siècle ; théorie de l'anthropocène) ;
  • les conséquences néfastes actuelles et à venir en regard des conditions de vie humaine.

On peut définir le climato-scepticisme comme :

  • la négation explicite des faits (climato-négationnisme) : ces faits sont faux (1) ou l'homme n'y est pour rien (2)
  • la minoration explicite des conséquences (3) (il n'est pas nécessaire de se préoccuper autant de soutenabilité) : on peut poursuivre le développement industriel selon les mêmes courbes, parce qu'on trouvera une solution, on a le temps, il est plus important de maintenir un mode de vie que de survivre « à tout prix », etc.
  • la minoration implicite des conséquences (3) (volontairement ou pas) : green washing

Généralisation aux autres paramètres écologiques.

On ne s'attarde pas sur cette posture.

Rejets de la technique

Technophobie

  • Se désintéresser de la technique, car "ce n'est pas ça qui compte" ; problème : perte de crédibilité et surtout de capacité d'action dans le monde technique, pouvoir laissé aux ingénieurs solutionnistes (et donc pas de contre-pouvoir)
  • Refuser la technique, posture "contre" : la technique c'est mal parce que ça détruit la planète. Non : la technique n'est ni bonne, ni mauvais, ni neutre, elle est constitutif de l'humain, la question qui peut être posée est quelles techniques ? (et la réponse n'est jamais simple).

On ne revient pas en arrière (Guillaume)

Autres postures

  • Catastrophisme (doomisme) : c'est trop tard
  • Misanthropie : quand il n'y aura plus d'humain, tout rentrera dans l'ordre..
  • ....

Le rejet de la technique est un risque de dérive de la posture de low-technicisation.

Techno-solutionnisme

  • Il suffit de faire évoluer la technique pour que les solutions adviennent (nucléaire, hydrogène, éolienne, géo-ingénierie...).
  • Il suffit d'évaluer et réduire les impacts pour optimiser, on peut continuer à peu près pareil à "croître" si on fait "attention".
  • Logique de pari (si on reconnaît par ailleurs l'urgence d'agir pour inverser les courbes).
  • Minoration des effets rebonds (à venir).

Critique du solutionnisme

  • Jusqu'ici, ça ne fonctionne pas...
  • Hypothèse d'un « déséquilibre technique »

Stratégie technologique : faire des choix

Hypothèse : Il est possible de faire des choix

Effondrement, Jared Diamond (2005)

  • Gestion des problèmes par le bas (bottom-up), au niveau individuel ou de collectifs informels ou peu formels, et de taille modeste
  • Gestion des problèmes par le haut (top-down), par l'état centralisé (et la contrainte)

Exemple :

  • Gestion de l'agriculture sur Tikopia (île du pacifique) vers 1600 : décision collective de tuer tous les porcs de l'île, non rentables (5kg de légume consommés pour 500g de porc)
  • Gestion du bois au Japon au XVIIIe : réglementation de l'usage par le shogun (jusquee dans le détail de quel bois peut-être utilisé pour quel usage) et politique de sylviculture nationale

Positionnement des 4 scénarios de l'Ademe

source : https://transitions2050.ademe.fr/documents


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La participation de l'industrie informatique à l'empreinte écologique des humains (CO2, terres rares, biodiversité, eau...) est aujourd'hui mesurée, même si ces mesures peinent à être précises. L'empreinte du numérique se répartit d'une part entre la fabrication, l'utilisation et le recyclage, et d'autre part entre les terminaux, les serveurs et le réseau. Des controverses existent sur la prédominance de chacun de ces postes, mais un consensus se dégage sur la nécessité de considérer la croissance exponentielle du numérique comme problématique.

Le numérique se pose en un double cas limite :

  • Il est d'emblée dans le champ du high-tech ; il n'y a pas de d'informatique low-tech.
  • Il revêt un caractère holistique ; toutes les autres technologies humaines dépendent aujourd'hui du numérique.

On ne peut donc pas envisager d'informatique low-tech et on peut difficilement imaginer un monde sans numérique. En revanche on peut envisager d'agir sur l'informatique que l'on privilégie : de plus en plus puissante et génératrice de nouveaux besoins, ou au contraire plus modeste et moins invasive.

Un articlede Stéphane Crozat repris de son site en prolongement du webinaire de Riposte Créative Pédagogique " Librecours et numérique lowtech ", une publication sous licence CC by sa.

Définition de la low-technicisation (invention, innovation, convivialité, soutenabilité, problématique)

Low-technicisation

La low-technicisation est un processus consistant à rediriger l'invention et l'innovation pour négocier le spectre fonctionnel et la complexité technique des objets afin de créer des outils plus soutenables et plus conviviaux.

Low-technicisation et numérique

  • La low-technicisation du numérique : re-concevoir les applications informatiques elles-mêmes afin de produire des outils informatiques plus soutenables et plus conviviaux.
  • La low-technicisation par le numérique : re-concevoir des applications informatiques en vue d'accompagner la production d'objets ou de services (numériques ou non) plus soutenables et plus conviviaux.

Section réalisée à partir de la présentation de Hugues Choplin, « Un ingénieur low-tech est-il possible ? (lownum.fr, 2022) ; les variations n'engagent que moi.

Questionner la création technique high-tech

"« Penser l'écologie, c'est (...) nécessairement penser la technique »"

(D. Bourg et A. Fragnière, 2014)

On propose de définir ainsi le processus de création moderne (high-tech) :

  • il repose sur les notions d'invention et d'innovation
  • il repose sur les idées (voir les idéaux) de progrès et de croissance

Définition : Invention

L'invention

  • a pour objet la production de nouveaux possibles techniques par la maîtrise des phénomènes naturels,
  • elle est associée à l'idée de progrès
  • elle tend à une domination de la nature par l'humain via la technique.

Nouvelles prises des humains sur la nature via la technique

On peut définir formellement via le droit une invention comme quelque chose qui peut-être protégé par un brevet.

  • "« être une solution technique à un problème technique »"
  • "« comporter un caractère novateur »"
  • "« impliquer une activité inventive »"
  • "« être susceptible d'application industrielle. »"

https://www.economie.gouv.fr/entreprises/depot-brevet-inpi

Définition : Progrès

"« Ce mot, qui signifie "marche en avant", désigne de façon toute spéciale, dans le langage philosophique, la marche du genre humain vers la perfection, vers son bonheur. (…) L'humanité est perfectible et elle va incessamment du moins bien au mieux, de l'ignorance à la science, de la barbarie à la civilisation. »"

Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle (1866-1876)

  • Héritage des lumières et du positivisme d'Auguste Comte
  • Association, voire assimilation
    • du bonheur et du progrès,
    • et du progrès et de la science.

Définition : Innovation

L'innovation

  • a pour objet la production de nouveaux modes de vie par le développement de l'usage d'objets techniques,
  • elle est associée à l'idée de croissance,
  • elle tend à une aliénation de l'humain par la technique.

Nouvelles prises des humains sur la humains via la technique

  • Ingénierie : exploitation de nouvelles idées (donc des inventions) pour en faire des biens et des services commercialisables
  • Philosophie : élan vital (Bergson) ; volonté de puissance (Nietzsche)
  • Économie : figure de l'entrepreneur (Schumpeter)

Définition : Croissance

"« La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services dans une économie sur une période donnée, généralement une longue période. En pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut (PIB). »"

Wikipédia

  • Associé à la croyance que l'augmentation de la consommation d'objets est un indicateur de bonheur.

Définitions de la low-tech : négocier les fonctions et la complexité de la technique

Aliénation de l'homme et domination de la nature

Deux critiques à la fois solidaires et (presque) contradictoires.

  • critique de la technique comme instrument de domination par l'homme de la nature (M. Heidegger, 1953)
  • critique de la technique comme système autonome aliénant l'homme (J. Ellul, 1989)
  • Lutter contre ces deux tendances
  • redonner du pouvoir aux humains sur la technique
  • rendre les objets plus durables donc redonner de l'importance à la nature sur la technique et sur les humains

Définition : low-tech (Low-tech Lab)

  • 1 durables
  • 2 utiles
  • 3 accessibles

(cf. Low-tech Lab)

"« les low-techs ont comme caractéristique d'être appropriables à l'échelle locale et individuelle [« accessibles »], d'être sobres en ressources et en énergie [« durables »] (...), accompagnant une réforme plus large des modes de vie [« utiles »]. »"

"« une voiture high-tech écologique (...) serait électrique, avec batteries rechargeables, reliée à une centrale nucléaire pour permettre aux populations aisées d'aller en week-end à Deauville ; une voiture low-tech serait de son côté bridée à 90 km/h, composée d'éléments facilement réparables et remplaçables, consommant le minimum possible, pour cela d'un poids réduit (...), en système d'auto-partage convivial (...) dans un monde où les flux et les mobilités seraient réduits. »"

(C. Abrassart et al., 2020)

Risques de la pensée low-tech

1. défendre un anthropocentrisme naïf : peut-on être à la fois écologiste (non anthropocentré) et humaniste ?

2. promouvoir une Nature sacrée (cf. le mythe de la « nature sauvage », W. Cronon, 1995)

Exigences de la pensée low-tech

1. ni instrument neutre, ni système autonome inhumain : penser le mélange homme/technique (B. Latour, 1990)

2. accepter la pensée complexe

État de l'Art

Cf Ademe (TODO)
Terminologies alternatives proposées

  • Basse-technologie
  • Technologies modestes

Rediriger les processus d'invention et d'innovation vers la soutenabilité et la convivialité

  • Redonner du pouvoir aux humains et de la place à la nature.
  • favoriser des innovations et inventions qui servent la redirection écologique.

Définition : Redirection écologique
Monnin)

"« La redirection écologique est un cadre, à la fois conceptuel et opérationnel, destiné à faire tenir les organisations publiques et privées, ainsi que les infrastructures et instruments de gestion qui les soutiennent dans les limites planétaires. Il s'inspire du concept de « redirection » de Tony Fry, chercheur et designer australien. La redirection a pour ambition de clarifier l'adresse stratégique, les prises techniques et méthodologiques ainsi que les processus politiques et démocratiques permettant de mettre en place une transformation écologique de nos modes de subsistance. »"

https://www.horizonspublics.fr/environnement/quest-ce-que-la-redirection-ecologique

Définition : Soutenabilité

  • hypothèse qu'il y a un problème (non soutenabilité)
  • ensemble des critères environnementaux permettant de l'évaluer (cf TBC / GIEC / Ademe)

Pour l'air, on retient cinq indicateurs :

  • contribution à l'effet de serre ;
  • acidification de l'air ;
  • formation d'ozone troposphérique ;
  • appauvrissement de la couche d'ozone ;
  • particules et effets respiratoires des substances inorganiques.

Pour l'eau, on en retient quatre :

  • eutrophisation des eaux douces ;
  • écotoxicité aquatique ;
  • eutrophisation des eaux marines ;
  • consommation d'eau (indicateur de flux).

Pour les ressources des sols et la santé humaine, on utilise les quatre indicateurs suivants :

  • consommation d'énergie primaire (indicateur de flux) ;
  • épuisement des ressources non renouvelables ;
  • toxicité humaine ;
  • occupation des sols.

https://expertises.ademe.fr/economie-circulaire/consommer-autrement/elements-contexte/impacts-environnementaux

Définition : Convivialité

"« Une société conviviale est une société qui donne à l'homme la possibilité d'exercer l'action la plus autonome et la plus créative, à l'aide d'outils moins contrôlables par autrui. »"

"« L'outil est convivial dans la mesure où chacun peut l'utiliser, sans difficulté, aussi souvent ou aussi rarement qu'il le désire, à des fins qu'il détermine lui-même. »"

"« L'outil juste répond à trois exigences : il est générateur d'efficience sans dégrader l'autonomie personnelle, il ne suscite ni esclaves ni maîtres, il élargit le rayon d'action personnel. »"

"« Une société équipée du roulement à billes et qui irait au rythme de l'homme serait incomparablement plus efficace que toutes les sociétés rugueuses du passé, et incomparablement plus autonome que toutes les sociétés programmées du présent »".

(Illich, 1973)

Pari de la redirection du rapport à l'invention et à l'innovation

  • produire des objets plus durables...
  • remettre en cause les modes de vie mal soutenables...

Exemple de mode de pensée moderne auxquels la low-technicisation s'oppose
Tensions

"« “Si mon produit est acheté, c'est qu'il est utile et qu'il a donc le droit d'exister” »"

"« Ici, l'argument qui nous a été opposé est donc le suivant : en tant qu'entrepreneur, je réponds à un besoin. La preuve, mon produit est acheté par des clients donc cela suffit à valider son existence. »"

https://www.sinonvirgule.fr

  • L'innovation n'est pas uniquement un processus économique, mais est soumise à des orientations politiques (collectives).

Tensions

Tension transition versus redirection

  • La low-technicisation reste pleinement installée dans le champ du technique...
  • et elle travaille avec les mêmes concepts d'innovation et d'invention.

Tension augmentation versus réduction pouvoir humain

  • La low-technicisation vise à redonner du pouvoir à l'humain (sur la technique)...
  • et à lui retirer du pouvoir (sur la nature).

Problématique et hypothèses

Est-il possible d'articuler des approches orientées low-technicisation avec les métiers de l'ingénierie ?

Complément
On prendra ici une définition large de l'ingénieur comme toute personne dont le métier est de concevoir et/ou réaliser des objets et services :

  • L'ingénieur est en prise avec la technique.
  • L'ingénieur est en prise avec l'industrie
  • C'est une activité professionnelle.

Hypothèses

1 Complémentarité high-tech et low-technicisation :
on ne devrait pas miser exclusivement sur les high-tech pour résoudre les problèmes environnementaux.

2 Réflexivité sur la technique :

    • L'humain est un être technique, les techniques agissent sur lui ;
    • l'humain peut agir sur la direction technique, des choix individuels et collectifs sont possibles.

Hypothèse de complémentarité

1 L'ingénieur contemporain est « orienté high-tech » ; une approche de low-technicisation est complémentaire (et nécessaire pour équilibrer la balance).

2 Les démarches d'ingénierie soutenable dominantes sont plutôt orientées quantification et optimisation, surtout a posteriori (ex : ACV), une approche de low-technicisation sera orientée évaluation qualitative et a priori ; il y a à nouveau complémentarité.

Complémentaire est ici à entendre au sens de :

  • les approches traditionnelles et la low-technicisation s'ajoutent pour forger un ingénieur plus polyvalent dans ses approches, un ingénieur qui compose ;
  • et/ou les approches se confrontent pour forger un ingénieur capable de se positionner sur différentes trajectoires socio-techniques, un ingénieur qui choisit.

Hypothèse de réflexivité

L'ingénieur doit intégrer une dimension réflexive sur la technique (techno-logique au sens de Costech) pour gérer cette complémentarité/confrontation et s'inscrire dans la co-constitutivité humain-technique (cf thèse TAC).

Cette posture s'oppose à deux déterminismes :

1 Déterminisme humain (la technique est neutre, donc penser la question technique n'est pas essentiel)

    • Déterminisme de l'ingénierie : Celui qui construit les objets décide (l'ingénieur démiurge fabrique le monde technique selon sa volonté).
    • Déterminisme du social : Le politique et/ou le socio-économique (les utilisateurs, la demande, le besoin...) décide (l'ingénieur n'est qu'un rouage esclave de ces décisions).

2 Déterminisme technique : l'évolution technique est autonome (donc on ne peut rien faire).


Référence
Illich Ivan. 1973. La Convivialité. Seuil.

Notes
- La thèse TAC ou « l'école de Compiègne »

Statut : En cours de rédaction

  • Dernière mise à jour : 5 avril 2022
  • Première publication : 6 décembre 2021

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Low-technicisation du numérique, cours de Stéphane Crozat à l'UTC

Description Le cours "Low-techniciser le numérique ‽" a été expérimenté à l'Université de Technologie de Compiègne du 24 au 28 janvier 2022 par Stéphane Crozat
L'objectif de cette conférence sera de présenter le programme qui a été proposé, les concepts clés, les productions réalisées par les étudiantes et étudiants au cours de la semaine et de faire un petit bilan sur ce type d'enseignement qui tente d'allier problématiques technologiques et écologiques.
https://apint.utc.fr/cat/co/0051.html
La présentation ouvrira sur le cours en ligne UPLOAD/lownum ouvert à partir du 25 avril.
https://librecours.net/parcours/upload/lownum/
un texte repris de la page des journées du logiciel libre à Lyon

et aussi repris de la lettre de framasoft de juin
Ce librecours low-technicisation et numérique s'est déroulé du 25 avril au 5 juin 6 séquences avec 12 participant⋅es et a mêlé cours en ligne (en direct), sessions de discussions informelles, échan, enges pédagogiques scénarisés sur Mastodon et création de projets en groupes. Voici les 3 projets qui ont vu le jour :
  • « OSlow » : concevoir un système d'exploitation minimaliste, qui pourrait fonctionner sur d'anciens ordinateurs et smartphone
  • « Bibli'low'box » : proposer une offre culturelle numérique légale, libre, publique et low-technicisée, que ce soit pour du streaming ou du téléchargement.
  • « httpslow » : proposer un protocole permettant aux sites et aux navigateurs de communiquer afin de minimiser les informations échangées.

Vous trouverez les supports de cours ici et les cours-émissions à la radio ici. Merci aux participant⋅es !

Auteur de la fiche Michel Briand

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Public visé
  • Tout public
Thématique
  • Transition
Mot Clef
  • Transition écologique
  • Lowtech
Type Support
  • Portail d'entrée à un ensemble de ressources

et / ou

Auteur de la ressource Stéphane Crozat
Type d'auteur
  • Enseignant
Quel partage ? Quelle licence ? Creative Commons
Adresse Compiègne

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Face à l'urgence de la crise climatique, il est nécessaire de prendre en compte la transition écologique dans les formations. Nous n'avons pas le temps de développer en silos nos contenus pédagogiques. La coopération ouverte peut faire gagner un temps précieux.

Voici un webinaire qui présente un outil libre et convivial facilitant la coopération ouverte en formation.

Le webinaire qui a réuni 34 personnes vendredi, mis en ligne

"Des contenus ouverts à la coopération en formation : l'apport du gestionnaire de formation (lms) de yesWiki"

la vidéo : https://youtu.be/75DxnwMMa88
la prise de notes collaborative en séance : https://lite1.infini.fr/p/coopcontenu

Comme l'an dernier nous démarrons notre série de webinaires de Riposte Créative Pédagogique sous le signe de la coopération ouverte avec Laurent Marsault.

Si des initiatives comme les MOOC, les universités thématiques ou les blogs d'enseignants ont permis de mettre à disposition des contenus pédagogiques, la coopération ouverte en co-production, en réutilisation par des enseignants ou formateurs de structures différentes est peu courante.

La plate forme Yeswiki, (utilisée notamment dans les Riposte Créative) propose aujourd'hui un gestionnaire de contenus (LMS) conçu pour faciliter la coopération ouverte en formation que nous allons présenter à travers quelques interviews d'acteurs impliqués.

Cette plate forme de gestion de contenus orientée "coopération ouverte" est notamment utilisée par l'université des Colibris et les parcours des jardiniers du nous.

.Cette démarche s'inscrit dans la réponse à l'urgence de la prise en compte des transitions écologiques dans l'enseignement supérieur et en formation des adultes.

Nous vous invitons ce vendredi 1er octobre à 17 heures à venir
échanger autour de la question de la coopération ouverte en formation,
à découvrir et pratiquer la plateforme [YesWiki, outil convivial et libre encourageant la coopération et la réutilisation de contenus pédagogiques.


Pour vous inscrire et recevoir le lien du Webinaire, merci de remplir ce petit formulaire.


Dans l'esprit de l'outil convivial (1), la plate-forme Yeswiki permet une implication de toute personne intéressées, une ouverture au delà du groupe restreint, qui donne à voir et relie.

De par sa conception centrée sur la coopération ouverte (2) l'outil permet la réutilisation de fonctionnalités d'un espace à l'autre telles que la duplication de bases de données (formulaires et contenus) et plus généralement facilite la création d'un espace collaboratif en s'inspirant des espaces existants comme le montre par exemple Riposte Créative Gironde. Les idées des uns servent aux autres comme les cercles apprentissage initiées avec le CNFPT et repris dans d'autres Ripostes.

Ces espaces collaboratifs en coopération ouverte, en réponse à la crise du Covid, augmentent le pouvoir d'agir. Il expérimentent aussi un fonctionnement en archipel et font vivre de nouveaux communs.

Les articles sur cet environnement

Des contenus ouverts à la coopération ouverte en formation, réponse aux urgences de la transition écologique par Michel Briand sur le blog Coopérations
Gatien Bataille, animateur de la formation à la coopération : Cooptic belgique. et organisateur des rencontres Co-construire.
Jeremy Dufraisse co-développeur du gestionnaire de contenus de Yeswiki
Laurent Marseault, le partage sincère, du temps pour l'essentiel (à venir)
Florian Schmitt, développeur du LMS et accompagnateur de son usage par les Colibris (à venir)

Quelques textes en liens


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Que ce soit à travers « Low-tech With Refugees », « Nomades des mers » et le « Low-tech Lab » ou « L'Atelier Paysan », le concept , les exemples et la démarche Low-tech rencontrent un certain succès auprès des ingénieur⋅es et étudiant⋅es ingénieur⋅es engagé⋅es pour le climat ou la solidarité. Celles-ci sont un exemple indéniable de technologie vertueuse, malheureusement leur généralisation semble difficile. Ce texte propose de rechercher la définition d'un "état d'esprit Low-tech", qui pourrait constituer la définition d'une certaine éthique de l'ingénierie...

Un article repris du site Ingénieurs sans frontières (ISF), une publication sous licence CC by sa

Ce texte d'opinion a été contruit suite à un atelier entre les membres du GTI ISF ReSET. Les positions prises dans ce texte sont mes conclusions de cet échange et pourraient être amenées à évoluer. Vous pouvez envoyer vos remarques via le formulaire de contact du site.

Que sont les Low-tech ?

Le Low-tech Lab utilise la définition suivante des Low-tech : Utile. Accessible. Durable. Cependant il ne souhaite pas limiter ces adjectifs à une technique : « Au Low-tech Lab, nous employons le terme Low-tech pour qualifier des objets, des systèmes, des techniques, des services, des savoir-faire, des pratiques, des modes de vie et même des courants de pensée, qui intègrent la technologie selon trois grands principes : Utile. Accessible. Durable. » [1]

Si on regarde maintenant quelque exemple (toujours sur le site internet du Low-tech Lab) : Chauffage solaire version ardoise, toilettes sèches familiales, culture de la spiruline, lombricomposteur simple, mur en paille, etc. Évidemment, toutes ces technologies peuvent être très utiles « en cas d'effondrement », mais pour un grand nombre d'ingénieur⋅e, elles ne sont pas d'une grande utilité dans la vie courante, soit parce qu'elles ne sont pas encore acceptées par le grand public, soit parce qu'elles s'appliquent à un marché de niche (où mettre le chauffage solaire version ardoise dans un appartement en location au 7e étage).

D'ailleurs si l'on considère le vélo, un des « symboles » des Low-tech (utile, accessible, durable), on se rend vite compte qu'il faut toute une industrie lourde pour le fabriquer. [2] Parallèlement de nombreuses initiatives d'ateliers Low-tech existent pour « déformer » des vélos afin de répondre à des besoins spécifiques. On constate simplement que les Low-tech ne remplacent pas l'industrie mais cohabitent avec elle.

Pour résumer : « Les Low-techs ne sont pas en elles-mêmes des solutions aux maux contemporains de notre civilisation. Chacune répond à des besoins spécifiques dans un contexte donné : un système utile et fonctionnel. Néanmoins l'état d'esprit sur lequel elles se fondent questionne ces maux, leurs fondements sociétaux et nos modes de vie. » [3]

Laissons de côté la définition d'une technique Low-tech pour essayer de définir « l'état d'esprit [des Low-tech] » ou « les courants de pensée [Low-tech] ». Les adeptes des Low-tech seraient finalement sensible à un ensemble de principes (politiques ?), qui eux sont généralisables à l'ensemble des contextes d'ingénierie et de mise en œuvre de la technique.

Difficile de les classer et les séparer, car il se répondent mutuellement, mais je vous propose le cadre suivant : militer pour une transition écologique radicale, travailler pour le bien commun et refuser l'élitisme pour une meilleure "démocratie technique".

Militer pour une transition écologique radicale

Les Low-tech portent une radicalité indispensable pour la nouvelle génération des ingénieur⋅es intéressé⋅es par la transition écologique. On pourrait définir une « première génération » d'ingénieur⋅es écologistes qui a trouvé un sens au travail dans la construction d'éoliennes, l'installation de panneaux photovoltaïques, le développement de l'éco-conception, la mise en place de normes RSE, la rénovation thermique des bâtiments, etc. Cette « première vague » est une sorte de compromis entre, d'une part, des entreprises et une société ne voulant pas renoncer à la croissance et, d'autre part, des ingénieur⋅es désireux⋅ses de mettre en place la transition avant de gagner la bataille politique.

Après 10 à 15 années de ce régime, les domaines précédemment évoqués ne sont plus vraiment « nouveaux » et ont montré toute leur limite pour engager une vrai transition écologique. Un certain nombre d'étudiant⋅es ingénieur⋅es actuel⋅les ne les considèrent plus comme une véritable option satisfaisante mais plutôt comme la moins mauvaise des options… Il recherchent donc une radicalité plus affirmée, qui s'attaque à la croissance (pour le dire simplement, et si ce n'est pas la croissance économique, c'est à minima la croissance de consommation d'énergie, de matière et de surface). Seulement, les étudiant⋅es ingénieur⋅es ne souhaitent pas nécessairement se transformer en militant⋅e politique, ils et elles ne sont pas formé⋅es/conditionné⋅es pour rentrer dans une entreprise et changer son fonctionnement et ses objectifs (dommage ?). L'attrait des Low-tech pourrait-il venir de la traduction d'une ambition politique en « langage technique » ?

Le mot Low-tech a l'avantage de ne pas pouvoir s'appliquer aux grands projets techniques et industriels actuels (voiture électrique et autonome, 5G, internet des objets, etc.), et de ce fait, il est idéal pour porter la transition écologique radicale, que de nombreux ingénieur⋅es appellent de leur vœux, souvent plus par rigueur scientifique que par envie de radicalité. Se revendiquer adepte des Low-tech, ce serait donc prendre une posture politique de rupture, sans forcément s'en rendre compte ?

Travailler pour le bien commun

Utile. Ça devrait être une évidence et pourtant combien d'ingénieur⋅es peuvent témoigner de questionnement sur l'utilité de leur travail… « Je dessine les trajets piéton pour maximiser le nombre de boutique qu'ils vont croiser », « Je développe un système pour démarrer une cafetière par Bluetooth », « Je modifie les paramètres de simulation pour rester dans le cadre de la réglementation »… Aujourd'hui travailler pour le bien commun est un luxe que tou⋅tes les ingénieur⋅es ne peuvent pas s'offrir.

Les Low-tech interrogent les besoins, pour ne pas tomber dans l'inutile. En interrogeant les besoins, on se tourne vers les utilisateur⋅rices, et l'ouverture de ce dialogue n'est pas forcément habituelle ni systématique. Dans une grande entreprise combien de couches de vendeurs⋅ses, stratégie commerciale, marketing, contrôle de gestion, faut-il avant de faire appel à un⋅e ingénieur⋅e/concepteur⋅rice ? Les cahiers des charges ont des objectifs de rentabilité qui ne tiennent pas toujours compte des besoins des consommateur⋅rices (qui ne sont plus appelés « utilisateur⋅trices » depuis bien longtemps…). L'injonction à vendre peut aller en contradiction totale avec le besoin (obsolescence programmée) ou parfois le détourner.

Pour remettre le bien commun au centre des préoccupations, il faut sortir et rencontrer les utilisateur⋅trices, échanger, se confronter, parfois même il faut voyager (car les produits voyagent), sortir des objectifs à court terme, trouver les secondes et troisièmes vies des produits, concevoir aussi pour ceux-là. Pour être solidaire de celleux pour qui le neuf n'est pas accessible,le « lien social » est régulièrement mis en avant dans le cadre d'application des Low-tech. Par ailleurs, il faut libérer les sciences et techniques, à travers l'open-source, partager les découvertes et les laisser libres d'être adaptées en fonction des situations locales, s'attaquer à la normalisation de nos modes de vie, sans renoncer aux normes protectrices.

Du refus de l'élitisme à la démocratie technique

Le mot Low-tech, en allant contre le High-tech, porte un refus de l'élitisme [technique]. En effet, aller contre le High-tech permet de prendre le contre pied de « l'excellence », de « l'innovation », c'est accepter que nous avons fait fausse route, que la recherche d'une performance et d'une miniaturisation dont nous n'avons plus besoin n'était finalement pas une bonne idée. C'est aussi la revanche du manuel et de l'artisanal sur l'abstraction et l'industrialisation.

Évidemment il ne s'agit pas de faire basculer d'un dogme vers un autre mais de ré-équilibrer nos valeurs. Ce ré-équilibrage tend aussi à poser une autre question : qui constitue l'élite et y a-t-il une élite ? Si ce n'est pas l'ingénieur⋅e concepteur⋅rice et innovant⋅e, et que ce n'est pas non plus l'artisan⋅e habil⋅e et expérimenté⋅e, il nous faudra peut-être finalement accepter de renoncer à un⋅e expert⋅e plus qualifié⋅e que les autres pour décider de l'avenir technique de notre société ?

Refuser l'élitisme, développer l'horizontalité, donner à tous les acteurs et à toutes les paroles une légitimité dans les choix techniques et politique. C'est finalement indispensable pour mettre en œuvre une certaine « démocratie technique ». L'idée n'est pas de demander à tous le monde de dimensionner l'épaisseur d'une poutre ou la puissance d'un moteur, mais plutôt de concevoir que l'ensemble de la société a droit à la parole lorsqu'il s'agit de définir ce qui est utile, ce qui est accessible et ce qui est durable… On ne peut plus accepter qu'un⋅e expert⋅e scientifique et technique définisse à notre place le bien commun. Dans la recherche, la conception, le développement, la production ou l'application, l'ingénieur⋅e doit trouver des institutions représentatives, capable de formuler une direction crédible, qui lui donne la légitimité suffisante pour agir, en accord avec les sciences et la société.


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un article repris du site du campus de la transition, une publication sous licence CC by sa

Du 26 au 31 juillet ,le Campus de la Transition a co-organisé et accueilli cette 3ième édition de la SALT. Comme pour les deux premières éditions, l'événement était co-organisé par le groupe “Créer les alternatives” du réseau des Ingénieur·es Engagé·es ainsi que l'association OseOns (Our Shared Energies – Our Network Solutions).

Le choix du Campus n'était pas anodin, et faisait écho à la démarche low-tech menée par les habitant·es depuis plus d'un an (projet ORFEE). Une belle occasion de permettre pour le Campus d'aller plus loin notamment dans l'aspect pratique de fabrication et de test de prototypes de “basse technologie”.

Alors c'est quoi une démarche low-tech ? Si la question a été débattue par les participants, elle mérite tout de même un minimum de définition pour la plupart des néophytes. Une démarche low-tech, c'est autant une approche technique qu'une philosophie de vie (Retour sur la SALT 2020). Et c'est en partant de cette approche que les organisateur·ices ont construit un parcours sur 3 objectifs forts : dispenser une formation théorique et pratique sur des projets concrets, utiles et durables pour les humains et l'environnement ; répondre aux besoins locaux du lieu d'accueil ; vivre une expérience sociale riche, avec un groupe aux origines socio-culturelles variées, dans un esprit de partage, d'entraide et de bienveillance.

Et pour ce qui est du résultat technique c'est une belle production en quelques jours :

  • Fabrication d'un système de douche solaire avec cabine et panneau solaire thermique, réalisés majoritairement à partir de matériaux de récupération. La société EclowTech – à laquelle le Campus louait déjà deux panneaux et deux cabines depuis le mois de mai – est revenue pour animer un atelier de fabrication d'un troisième jeu.
Douches solaires
  • Fabrication d'une machine à énergie musculaire à pédale possiblement multifonction, accompagnée par l'association Chemins de Faire. La première – et pour l'instant unique – fonction a été ciblée pour la cuisine du Campus : permettre de monter les blancs d'œufs en neige pour des grosses quantités, et sans énergie électrique !
Batteur à pédale
  • Fabrication de fours solaires à caisson, avec l'accompagnement de l'association Inti Energies Solidaires : au total, six fours ont été fabriqués, dont deux qui viennent compléter temporairement les trois déjà présents au Campus depuis le mois de juin. De quoi faire de belles et régulières expérimentations solaires !
Fours solaires
  • Suite à l'animation d'un atelier théorique approfondi, l'association PicoJoule a accompagné la réalisation d'une micro unité de méthanisation, générant du biogaz et permettant d'allumer une lampe à gaz de manière ponctuelle. Sur les photos ci-dessous, on peut observer l'évolution du remplissage du ballon un mois après la mise en place du système. Cette maquette pédagogique est un premier pas vers une éventuelle unité de méthanisation pour générer du gaz de cuisine à partir des déchets verts du compost et ceux des toilettes sèches.
Biodigesteur

Enfin, deux autres systèmes techniques ont été fabriqués en ateliers :

Si la semaine était assurément très portée sur la technique, les machines ne furent pas les seules à carburer. La philosophie de la low tech c'est aussi cette philosophie de l'écoute, de l'échange respectueux des idées et des différences et de la construction collective de pensée. S'appuyant sur le cadre de sécurité posé en début de semaine rappelant la non performance individuelle, le risque du stéréotype de genre et les bases de l'écoute active, des temps de débats formels ou informels ont nourris chacun au-delà des simples découvertes techniques. Des questions de fond furent abordées comme s'interroger sur sa définition des low-tech, la place de la technique dans son quotidien ou encore quelle place pour ces technologies à l'échelle individuelle, collective/citoyenne, industrielle, voire entrepreneuriale ?

Assemblée SALT

Enfin, dans un objectif d'ouverture au territoire, la semaine s'est terminée par une journée découverte le samedi 31 juillet, pendant laquelle les participant·es ont pu présenter au public leurs réalisations et partager leur expérience de la semaine.

Et si nous devions faire un bilan de cette semaine joyeuse, deux points remonteraient fortement : le plaisir de l'ensemble des personnes qui ont partagé cette semaine, et un bel équipement pour le Campus, à charge pour les résident·es de poursuivre l'aventure de ces expérimentations.

Article co-rédigé par Florent Husson, organisateur de la SALT.

La SALT est un événement qui a vocation à se diffuser partout en France, et l'équipe d'organisation 2021 est motivée pour accompagner cet essaimage. Pour toutes questions relatives à l'événement, vous pouvez contacter l'équipe à l'adresse salt@ingenieurs-engages.org.


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Un article repris du blog Coopérations de Michel Briand, une publication sous licence CC by sa

Si des initiatives comme les MOOC, les universités thématiques ou les blogs d'enseignants ont permis de mettre à disposition des contenus pédagogiques, la coopération ouverte en co-production, en réutilisation par des enseignants ou formateurs de structures différentes est peu courante.

La plate forme Yeswiki, (utilisée notamment dans les Riposte Créative) propose aujourd'hui un gestionnaire de contenus (LMS) conçu pour faciliter la coopération ouverte en formation que nous allons présenter à travers quelques interviews d'acteurs impliqués.

Cette démarche s'inscrit dans la réponse à l'urgence de la prise en compte des transitions écologiques dans l'enseignement supérieur et en formation des adultes.

Des contenus ouverts mais peu réutilisables

Depuis quelques années les cours massivement ouverts en ligne (MOOC) ont permis un accès à des centaines de formations en créant une rupture par rapport à la tradition française des portails de cours "fermés à clé" et réservés aux étudiants inscrits à un cursus qui est la règle dans la plupart des universités et écoles d'ingénieurs ou de commerces en France.

Aujourd'hui, les expériences de coopération entre enseignants de différents établissement à l'image du MOOC gestion de projet initié par Rémi Bachelet sont peu fréquents. Même au sein des groupements d'universités ou d'écoles les cours sont rarement partagés et réutilisés d'un établissement à l'autre. en sont un exemple rare.

Les unités de cours des plate forme sont consultables, parfois réutilisables par l'attribution par l'enseignant d'une licence Creative Commons. Toutefois, leur import et réutilisation dans un autre cursus n'est pas facile.

Ni les étudiants, ni les adultes en formation n'ont généralement la possibilité d'exporter les contenus de formations suivis, ni de les commenter ou de les réutiliser eux-mêmes.

C'est tout le chemin pour aller vers de réels communs pédagogiques.


L'expérience des Riposte Créative

Durant la crise du Covid, les Riposte Créative : Territoriale avec le CNFPT, Bretagne, Pédagogique ont montré l'intérêt d'un espace ouvert pour mettre en réseau les initiatives et développer des pratiques collaboratives en réponse aux problèmes rencontrés notamment en période crise où les solutions toutes faites n'existent pas.

Dans l'esprit de l'outil convivial (1), la plate-forme Yeswiki permet une implication de toute personne intéressées, une ouverture au delà du groupe restreint, qui donne à voir et relie.


De par sa conception centrée sur la coopération ouverte (2) l'outil permet la réutilisation de fonctionnalités d'un espace à l'autre telles que la duplication de bases de données (formulaires et contenus) et plus généralement facilite la création d'un espace collaboratif en s'inspirant des espaces existants comme le montre par exemple Riposte Créative Gironde. Les idées des uns servent aux autres comme les cercles apprentissage initiées avec le CNFPT et repris dans d'autres Ripostes.


Ces espaces collaboratifs en coopération ouverte, en réponse à la crise du Covid, augmentent le pouvoir d'agir. Il expérimentent aussi un fonctionnement en archipel et font vivre de nouveaux communs.

Face à l'urgence des transitions écologiques, l'usage de tels espaces collaboratifs peut aussi faire partie de la réponse comme nous l'écrivions lors des rencontres Co-construire 2019 à Tournai dans Coopération ouverte pour un monde vivable et désirable (4).

-* L'urgence ne nous permet plus d'attendre, il n'est pas possible de réinventer chacun dans son coin. Le partage sincère c'est permettre aux autres de réutiliser ses contenus de formation, ses techniques d'animation, ses retours d'expérience et ne pas les garder pour soi ou son groupe.
_* Agir ensemble demande une confiance, une ouverture à l'autre qui reconnaît, en humilité les compétences, les savoir faire de chacun.e.

  • Le vivre ensemble des futurs désirables demande un changement de posture où nous enrichissons de la diversité de nos pratiques de nos histoires, nous démultiplions nos forces en transition.

La transition écologique et la formation

En quelques mois des dizaines d'initiatives ont émergé pour prendre en compte la transition écologique dans l'enseignement supérieur et en formation.

Aujourd'hui, nous n'avons plus le temps ni les moyens d'y travailler chacun.e de notre côté en réinventant les contenus de formation.

Nous avons beaucoup à gagner du développement de pratiques collaboratives en partage sincère, qui permette la réutilisation en confiance, protégé par des licences comme Creataive Commons. Cette question est au coeur du groupe de travail « Coopération ouverte pour la transition écologique » initié par Riposte Créative Pédagogique.

La communauté des développeurs de yeswiki, a mis en place cette année des fonctionnalités de gestion de contenus favorisant plus encore a réutilisation de contenus, modules et parcours qui ouvre l'opportunité d'expérimenter de petits pas irréversibles de coopération en matière de formation.

Pour l'illustrer, voici quelques interviews de personne qui ont participé à son développement ou qui le mettent déjà en oeuvre dans le domaine de l'animation de projets collaboratifs et de la transition écologique en formation.

Et rendez vous le 27 septembre à 16h pour une présentation de l'outil et de la démarche dans le cadre des webinaires de Riposte Créative Pédagogique. (lien d'inscription à venir et envoyé auxparticipants au groupe).


les interviews

- Gatien Bataille, animateur de la formation à la coopération : Cooptic belgique. et organisateur des rencontres Co-construire.
- Jeremy Dufraisse co-développeur du gestionnaire de contenus de Yeswiki
- Laurent Marseault, le partage sincère, du temps pour l'essentiel (à venir)
- Florian Schmitt, développeur du LMS et accompagnateur de son usage par les Colibris (à venir)

Quelques textes en liens


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